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Que dévient Nelly Kéïta ? Top-modèle internationale des années 80/90 !

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Mécène et s’initiant, tout aussi, aux arts visuels, Nelly Kéïta organise l’exposition « De femme en femmes », le 12 mars, dans le prolongement de la Journée international des droits des femmes, à Paris.

Retour sur un parcours atypique, celui d’une star dans l’âme, l’esprit et cœur, dont le corps sculpté par un doigté divin lui vaut des pans de vies inspirants.
Top-modèle internationale dans les années 80/90, actrice, chanteuse, journaliste et chef d’entreprise, anciennement Kimi Kan ou Kiane, elle n’oublie jamais de faire un retour aux sources en Côte d’Ivoire, tout en demeurant une citoyenne du monde.
Qui ne souvient de sa plantureuse plastique de mannequin, égérie de Paco Rabanne, entre autres grands noms de la mode, à la Une des magazines spécialisés de par le monde ou encore de son imposante élégance dans les clips «Melissa» de la star française Julien Clerc ou encore «Abidjan» de l’Ivoirien Kéké Kassiry, au milieu des années 80 ?
Oui, près de quatre décennies après, la mémoire collective a du mal à se défaire du capital-sympathie engrangé par Kimi Kan, son pseudo qu’elle porta comme un gant chevillé au corps, pour épouser son nom à l’état civil, Nelly Kéïta. Identité qu’elle assume, désormais, après être passée le temps d’un single, par le pseudo Kiane, prouvant par la même occasion ses talents d’auteure-compositrice-chanteuse.


Séjournant récemment en Côte d’Ivoire, sa terre natale, plus précisément à Toumodi, son aire culturelle où sa grand-mère la pouponna et lui donna le mythique petit nom de Kimi Kan (La petite Kimi en baoulé) qui deviendra ce grand nom des «T», elle se dévoile être une femme quinquagénaire multicarte et accomplie. Le tout mettant en amont l’altérité, la solidarité, le partage, l’amour par le vecteur de l’art dans tous ses états ! Et de se montrer digne malgré la douleur du décès de sa génitrice qui justifie son séjour actuel, tout en le prenant comme prétexte supplémentaire dans démarche humaniste et humanitaire qu’elle s’évertue à pérenniser et étendre au-delà du XVIIe arrondissement de Paris (France), où elle est conseillère municipale.
En effet, et pour faire plus simple, Nelly Kéîta, c’est une dame à trois casquettes avec pour rampe de lancement son cocon parisien du 6, avenue de la Porte de Clichy dans le XVIIe: l’humanitaire avec Kocoon Art et Solidarité, son association ; la communicante avec Keleni Communication, la militante sociale avec Sos racisme dont elle préside aux destinées de la section dans son arrondissement. Sans compter que Nelly est aussi journaliste-chroniqueuse, notamment pour le magazine Amina.

Avec en sus un festival baptisé K. International. Et dire avec elle que «Nelly Kéïta est une artiste en communication», n’est qu’une réalité probante.

Africaine, Parisienne… engagée !

Autant de cordes à son arc qu’elle entend étendre dans son pays natal. Ainsi, avant l’onirique arbre de noël que Kocoon offre aux enfants déshérités et/ou en difficulté, l’ex-égérie des icônes trop tôt disparues de la mode africaine, la Béninoise Gisèle Gomez et la Malien Chris Seydou, procède à des dons divers, via la section ivoirienne, dont du matériel ludique et didactique, des médicaments et compléments alimentaires, des vivres et non-vivres, aux enfants d’Assinie, Grand-Bassam et Bingerville, chaque année depuis 2016.
Au-delà de la solidarité, celle qui fut une fan invétérée de Miriam Makeba, la diva sud-africaine dans sa tendre enfance, a hérité d’elle le sens du combat contre les inégalités sociales et raciales. Dans la même veine, l’activiste ou du moins la militante des droits humains, soulève le débat sur les conditions quasi-inhumaines imposées aux Africains pour pouvoir accéder en Europe, ne serait-ce que par la paperasse requise pour la voie légale, a contrario du tapis rouge déroulé pour les Européens qui viennent en Afrique. Sans, par ailleurs, afficher une préférence idéologique ou partisane, Nelly Kéïta entend militer pour la réconciliation «vraie» en Côte d’Ivoire. Gage, à l’en croire, de l’édification d’une nation prospère.

Et d’émettre ce vœu ô combien émouvant: «Que mon pays la Côte d’Ivoire retrouve le sourire, la paix, une reconstruction et une restauration définitives». Un vœu à la limite d’une prière. Ne dit-on pas que chanter c’est prier deux fois ? Un tremplin pour annoncer que Nelly Kéïta, ou du moins Kiane, n’a pas renoncé pour autant, à sa carrière de chanteuse. De la chanson, elle déclame: «C’est ma vie, mon souffle, ma joie, ma passion, mon émotion. Quand je suis bien, je chante sans m’en rendre compte. Partout… dans les magasins, dans le métro. Et pouvoir faire de cet art un métier est une grâce. Ma vie est rythmée par des chansons, des musiques…». Elle s’apprête à retourner en studio pour finaliser ce rêve d’enfant, déjà mis en forme depuis des années, de sortir un album. «Africaine», sera sûrement le titre ou, à tout le moins, la thématique principale. Pour emprunter le titre du single qu’elle a co-signé avec son pote François Correa, sur fond de slam. De l’Afrique, son continent, Nelly Kéïta soutient: »L’Afrique envers et contre tous reste et demeure la terre mère. La matrice, la source vive et vitale du monde.

Il y a quelque chose d’unique qui se passe quand vous posez le pied sur le sol africain que vous ne ressentirez jamais ailleurs ! Africa is the past, the present , and the future. L’Afrique est l’aboutissement parce qu’elle est la matrice».

ADAM SHALOM

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