• CASTING  • CLAUDIA MATANGAR TOBEAL , la gazelle du Sahel

CLAUDIA MATANGAR TOBEAL , la gazelle du Sahel

Temps de lecture: 4 minutes

 CLAUDIA MATANGAR TOBEAL est l’un des mannequins féminins tchadiens les plus en vogue du moment. Née le 02 décembre 1994 à MAYO KEBBI, Claudia vient du village de KOUMRA au Tchad. 

Titulaire d’un Brevet de Technicien Supérieur (BTS) en Hôtellerie, la jeune tchadienne a la tête pleine. Elle pense même à reprendre les études très bientôt. Mais en attendant, Claudia parcourt l’Afrique de T en T , et a déjà participée à plusieurs défilés de mode dont le MASSA(ABIDJAN), – LE FESMMA(BENIN), – FIMOG(GUINNE CONAKRY), – FESTIA(MALI), – NSA(BENIN), – Elima (Togo). 

Interview avec CLAUDIA MATANGAR TOBEAL, mannequin tchadien.

Comment es- tu entrée dans le mannequinat ? Qu’est-ce qui a motivé ce choix ? 

J’ai commencé le mannequinat en 2008 a l’agence de Samira Loubriat les « Gazelle du Sahel ». Le mannequinat a été pour moi un rêve d’enfance.

Parles nous de ton premier défilé. C’était quand, ou et à quelle occasion ? 

Je suis monté sur la scène la première en 2008 à l’occasion de la « Nuit de la femme Tchadienne » au SANTANA Hôtel, c’était pour moi un moment magique et inoubliable.

Comment te définis-tu aujourd’hui ?

Aujourd’hui malgré une dizaine d’années d’expériences dans le métier, je me définis comme un mannequin en métamorphose… Ce trophée de TOP MODEL AFRICAIN FESMMA 2019 me fait jaillir d’un éclosoir d’où je prends mon envol comme un ver qui se métamorphose en papillon…

Depuis combien de temps que tu es mannequin ? As-tu déjà reçue des trophées, si oui peux-tu nous les citer ? 

J’ai onze ans d’expériences dans le mannequinat. J’ai commencé trop top lorsque j’avais seulement 14 ans. Depuis ma première scène en 2008 jusqu’à aujourd’hui, j’ai reçu plusieurs trophées dont le plus important reste le Trophée de TOP MODEL AFRICAIN FESMMA 2019.

Penses-tu qu’on peut vivre du mannequinat en Afrique ? 

Le mannequinat évolue très vite aujourd’hui en Afrique, c’est pourquoi certains pays ont atteint un niveau de professionnalisme qui donne au mannequin son statut de travailleur comme tous les autres métiers. Mais dans de nombreux autres pays comme le mien (Tchad), il n’est pas aisé de vivre uniquement de son art car non seulement le secteur de la mode et du mannequinat n’est pas structuré mais aussi le marché dans ce domaine est trop étroit.

Quelles sont les qualités pour être un bon mannequin selon toi ? 

Je pense que pour être un bon mannequin il faut être :

Résilient Objectif Ambitieux et Ouvert d’esprit.

Si tu devais choisir entre modèle photo et mannequin défilé que choisirais tu et pourquoi ? 

Je suis mannequin défilé et aussi modèle photo. La frontière entre les deux est tellement mince pour moi qu’il m’est difficile de choisir. Mais j’opterai quand même pour mannequin défilé.

Si tu devais choisir une grande agence de mannequins à l’international, ce serait laquelle et pourquoi ? 

J’aurais choisi « Elite Model Management » ou « Next Model Agency ». Riche de leurs expériences, ces agences de mannequinat ont des vastes connaissances dans le domaine et ils travaillent avec des mannequins issus des quatre coins du monde. Ils offrent des coaching personnalisés et travaillent sur la valorisation de l’image de marque et la notoriété de leurs recrues jusqu’à leurs consécration.

Quelles sont tes prochains projets en tant que mannequin ? 

Je travaille en ce moment sur un projet de marque de vêtements qui portera mon nom « Tobeal »  qui signifie « ne dors pas ». Je compte aussi crée une association de femmes qui va promouvoir le métier de la mode.

As-tu des modèles de réussites dans le domaine qui t’inspirent ? 

Oui! Je m’inspire beaucoup de certains grands acteurs de la mode africaine tels que Adama Paris qui prône la mode africaine partout dans le monde. Je m’inspire aussi beaucoup de la réussite de la grande Top Model Naomie Campbell, c’est une femme exceptionnelle qui valorise la femme noire en général.

Que pense tu de l’évolution de la mode africaine aujourd’hui ? 

La mode africaine est un secteur en plein essor. Le marché de la mode connaît une évolution fulgurante dans toute l’Afrique. Le mannequinat africain aujourd’hui traverse même les océans pour se faire valoir. On remarque de plus de plus d’évènements de Fashion Week dans les pays africains. Cependant certains événements de modes sont portés par des entrepreneurs qui quelques fois se retrouvent seuls à porter tout un évènement par manque de partenaires ou de l’appui de nos Etats. Il faut aussi se dire que malgré le développement de la mode africaine, sa répercussion sur la vie des mannequins n’est pas trop perceptible car aujourd’hui beaucoup de mannequins n’arrivent pas à vivre avec l’argent que leur génère leurs activités. Nous espérons que dans un proche avenir tous les acteurs du secteur de la mode pourront vivre chacun avec les revenus de leurs métiers.

Tu es si sensuelle et captivante lorsque tu défiles, quel est le secret d’une telle confiance en soi ? 

Comme je l’ai dit ci-haut, je suis une sahélienne (tchadienne) et j’ai le tempérament d’une « guerrière ». (Rires). Une guerrière ne recule devant aucun obstacle. Cette attitude est celle qui me permet de me sentir comme un poisson dans l’eau lorsque je suis sur le podium.

Si tu devais définir en un mot , la sensation que tu ressens avant de monter sur le T , ce serait quoi ? 

En un mot ? C’est l’extase…

Claudia est-elle un cœur à prendre ? 

Rires !!! N’est-ce pas trop facile un cœur à prendre ? Non je dirai plutôt que Claudia est un cœur à « gagner ».

Que peux-tu dire à toute ces femmes qui rêves de devenir mannequin professionnel ? 

Le mot magique que je peux laisser aux aspirants du mannequinat, c’est simplement d’avoir de la passion pour ce métier, il faut aimer ce que l’on fait et il faut le faire avec professionnalisme. Les obstacles qui peuvent se dresser dans la carrière d’un mannequin sont nombreux, mais lorsqu’on n’est ambitieux, on peut y arriver.

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