• FASHION NEWS  • Culture  • Street vendors / Yseult rend hommage aux vendeuses ambulantes d’Abidjan !

Street vendors / Yseult rend hommage aux vendeuses ambulantes d’Abidjan !

Temps de lecture: 2 minutes

Si vous êtes à Abidjan, vous avez sûrement déjà aperçus quelque unes de ses œuvres sur les murs de la capitale. Yseult travaille en ce moment sur un grand projet street à Abidjan. Pour faciliter sa démarche, elle s’incurse dans le monde de ses vendeuses ambulantes. Elle souhaite comprendre la manière dont toute cette économie fonctionne.
L’idée concrète de son projet est de prendre ces filles en photos et de positionner leurs images sur des murs, les présentant comme des personnes importantes dans la société.

Pour entamer cette démarche artistique, Yseult veut d’abord comprendre l’histoire de la ville et de ses habitants : « J’avais besoin de vivre le lieu, de comprendre la ville, l’économie de la ville…la vente informelle dans les rues expose les jeunes filles. Elles sont très peu scolarisées donc, ont peu d’ouvertures sur l’emploie. Il y a aussi le gros problème de sécurité vu qu’elles déambulent en longueur de journée. Des filles souvent âgées de moins de 15 ans sont exposées aux véhicules, aux gaz d’échappements de véhicules, à la poussière etc. j’ai voulu savoir d’où elles venaient, qu’est-ce qu’elles faisaient comme activités et combien elles gagnaient comme bénéfices. Généralement, elles sont envoyées dans ces commerces par leurs mères ou leurs tantes, ce qui est complètement différents pour les jeunes hommes par exemple qui ont leurs propres business généralement ».

Abandonnées à leurs sorts, Yseult incite à la prise de conscience et attire l’attention sur les conditions de vie dans lesquelles évoluent ces filles. Son grand rêve est de les rendre existantes à travers ses œuvres pour qu’elles ne soient pas juste des vendeuses : « Je veux valoriser chacune d’entre elles pour que leurs situations puissent évoluer. Une de mes préoccupations était de parler à ces jeunes filles mais aussi de trouver une issue à leurs situations, à leurs avenir… j’ai rencontré une association qui encadre les filles dans ce genre de situations. L’idée c’est de leur trouver des formations liées à leurs quotidiens pour qu’elles puissent monter des business qui soit plus rentable. J’ai voulu que le projet soit quelque chose de beau et qui n’évoque pas de misérabilisme. Je veux valoriser ces jeunes filles qui travaillent énormément et qui sont courageuses. Je pense que cette énergie, on peut la transformer en quelques de plus valorisant pour ces filles ».

À la fin ce projet, certaines de ces images feront l’objet d’une exposition.

Partage de l'article