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Rencontre avec Murielle Ahouré, la sprinteuse ivoirienne, championne du monde

Temps de lecture: 4 minutes

04H30 : Réveil
05H30-06H00 : Petit-déjeuner
06H00-07H00 : Promenade du chien
07H-10H00 : séance d’entraînement
11H00 : déjeuner, c’est le type d’une journée parfaite à la Murielle Ahouré.

Ambassadrice de l’UNICEF en Côte d’Ivoire, Murielle est très engagée dans l’éducation et le social.

En 2014, elle lance sa propre fondation en aide aux défavorisés, en offrant des kits scolaires, du matériel médical dans les maternités et des bourses scolaires aux enfants.

Née le 23 août de l’an 1987 à Abidjan, Murielle Ahouré est l’une des sprinteuse africaine les plus populaires du moment. En 2018, la jeune ivoirienne rafle le titre mondial du 60m en salle, devant sa consoeur et compatriote Marie-Josée Ta Lou. Ce qui lui permet de décrocher sa première médaille mondiale devant sa compatriote Marie-Josée Ta Lou, avec le titre de vice-championne du monde.

Aujourd’hui son plus grand rêve est de pouvoir ouvrir en Afrique un centre sport-étude.

Voici comment tout a commencé !


Murielle Ahouré est une grande « nomade ». Elle passe son enfance dans plusieurs pays au quatre coins du monde dont la Chine, la France, les Etats-Unis ou elle va finalement faire une grande rencontre à 14 ans qui va bouleverser ses ambitions professionnelles.

Un destin inévitable

Murielle Ahouré vient de déménager avec sa famille en Virginie. Elle a à peine 18 ans et a du mal à se faire des amis au lycée. Sa mère lui conseil de joindre sport à étude pour se sociabiliser : « J’avais 18 ans, on venait de déménager et ma mère me dit, une manière de te faire des amis, c’est de te mettre au sport. À la base et étrangement, je n’avais jamais entendu parler d’athlétisme, ni de jeux olympiques, ça m’a fait rigoler… Je lui avais même dit que le sport, c’était pour les garçons. Mais j’étais quand même curieuse d’essayer. J’ai fait des tests, le premier était sur 40m…l’entraîneur a trouvé que mes performances étaient au-dessus de la moyenne. On a refait le test et j’ai courue deux fois plus vite », confit-nous elle.

Face à son aisance incroyable à courir et à ses performances impressionnantes, Murielle se fait encadrer par des professionnelles du milieu et commence à bien s’y sentir. Elle est désormais plus motivée que jamais à développer son endurance. Mais paradoxalement, sa mère s’y oppose littéralement quant à en faire une carrière professionnelle : « ma mère voulait certes que je pratique du sport mais pas au point d’en faire une carrière professionnelle. Il faut dire qu’au début, elle ne comprenait pas ma décision mais avec le temps, j’ai su la convaincre. Aujourd’hui, c’est mon premier fan club… elle assiste à tous mes matchs et m’encourage beaucoup. C’est mon premier modèle, ma source d’inspiration, nous sommes meilleures amies ».


Avec son Bachelor en criminologie à l’Université de Miami, Murielle Ahouré aurait pu être une grande enquêteuse ou évoluer dans le domaine juridique mais son amour pour le sport va prendre le dessus sur tout. Elle fait sa première course à l’international au cours de l’année 2011-2012, lors du championnat du monde en salle sur 60m à Istanbul en Turquie et remporte sa première médaille d’argent de haut-niveau, avec un record personnel en 11 s 06. Impressionnant pour une débutante ! Elle est sous le feu des projecteurs et devient le premier athlète féminin ivoirien à être autant médiatisé.

Pour atteindre ce niveau, l’athlète reconnaît bien qu’il faut de la concentration et du courage : « quand je suis en saison, je suis tellement occupée avec les séances d’entrainement que je ne vais pas sur les réseaux sociaux, je ne regarde jamais mes comptes. J’ai une équipe qui s’en occupe. C’est seulement pendant l’été que je les consulte. Pendant les vacances, je fais beaucoup de photographie, des portraits, la nature etc. »

Nel Soro

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