[PEOPLE ] RENCONTRE AVEC INNA MODJA À ABIDJAN
Temps de lecture: 4 minutesC’est dans un hôtel chic d’Abidjan que nous avons rendez-vous avec la diva de la musique électro-africaine Inna Modja.
Il est 8h00, quand nous arrivons dans le hall de l’hôtel. Notre équipe est sur place pour rencontrer celle que l’on connaît pour ces célèbres titres, French Cancan (Monsieur Sainte Nitouche), La fille du Lido ou encore I Am Smiling.
Inna Modja est ponctuelle. Nous sommes enchantés de la voir.
Une grande chevelure afro fauve encadre bien son petit visage alourdi par la fatigue. Mais, elle est là et tient à honorer son rendez-vous. On la regarde avec son air innocent et on se dit : quelle femme forte, We proud of you !
L’artiste porte un boubou relaxe, sans maquillage, elle nous accueille avec un grand sourire…Comme elle est belle ! La voix sensuelle au réveil.
La beauté enfant d’Inna, son aura rayonne dans le hall de l’hôtel tel un halo de lumières qui attire tous les regards. En quelques années, cette grande artiste a prouvé qu’elle pouvait se donner une place de choix dans le milieu du show-biz français très souvent dominé par les hommes. En un laps de temps, elle a su facilement créer le pont entre sa carrière de mannequin, d’actrice et de chanteuse. Inna a toujours aimé fredonner. Dès l’âge de 6 ans, elle s’intéresser à la musique ; intègre une chorale pour apprendre à chanter. En ce temps-là, elle adore écouter les classiques du blues et du jazz. Elle serre bien et garde en son cœur ce rêve d’enfant;
À l’adolescence, elle débute une carrière
musicale avec le groupe Rail Band, les papy swingueurs de Bamako, grâce au soutien de Salif Keïta, l’un des grands visages contemporains de la musique mandingues dans le monde.
A l’âge de 18 ans, l’artiste quitte son pays natal pour la France. Voix chaude et sensuelle, yeux noisettes, style vestimentaire atypique, pour Inna Modja, il fallait oser et se lancer ! Vivre son rêve de petite fille et conquérir le monde.
L’internationale Inna Modja
A l’ occasion de la Fête de la musique sur la chaîne de télévision France 2, Inna a eu la chance de faire la première partie du concert de Sliimy. C’est la révélation de son talent.
Née le 19 mai 1984 à Bamako au Mali, Inna Bocoum de son vrai nom est une artiste au corps merveilleusement sculpté. La sobriété est une de ses valeurs sûres et son style vestimentaire intègre bien les petits détails de la tradition africaine avec un mixte avec la culture culture européenne. Pour sa carrière artistique, elle adopte le surnom « Modja », qui signifie « mauvaise » en langue locale. C’est un surnom que lui a donné sa mère. À l’âge de 21 ans, elle dit ‘’OUI ‘’ à son mari Marco, architecte, réalisateur français d’origine italo-croate. Son premier album, « Everyday is a New Word », sort en octobre 2009 et va connaître un grand succès en Europe. C’est un mélange de musique pop-soul, folklore et rythme mandingue. Quelques années après, elle sort « French Cancan (monsieur sainte Nitouche) » qui sera une des chansons les plus écoutées du moment. Avec Marco, ils tournent le clip « You Love me », « tu m’aimes, je le sais, je le sens, je suis bénie des dieux ».
Inna Modja est phénoménale : survoltée, inspirée et archi joyeuse, elle est tellement douée ! Depuis 2013, elle joue dans la capsule comique « Pendant ce temps » dans le Grand journal de canal+.
L’amour, le bonheur, la séduction, l’Afrique, la femme, ces thèmes indémodables ont inspirés l’artiste.
Pétrie de talents, cette travailleuse acharnée sillonne le monde au gré de plusieurs spectacles par an.
Victime de l’excision dans son enfance, à l’insu de ses parents, la jeune chanteuse s’est reconstruite grâce à la chirurgie réparatrice. Aujourd’hui, elle dénonce fortement ce phénomène. Avec son clip, Valse de Marylore, l’artiste dit ‘’non ‘’ aux violences contre les femmes.
NEL SORO
