MONSIEUR BARROS/ la marque ivoirienne branchée au masculin

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A la liste des habilleurs hommes de Côte d’Ivoire, Barros se fixe à une place de choix. C’est que depuis son entrée dans la grande famille des faiseurs de mode en Afrique, il n’a cessé de gravir des échelons.

Sur les lignes de la création, Barros écrit son nom dans la catégorie de la conception de vêtements masculins.

À chaque rendez-vous de présentation de tenues, il arrive toujours à tirer son épingle du jeu. Comme il l’a fait le 13 mars dernier à la salle de la CAISTAB au défilé international du Marché des arts du spectacle d’Abidjan ficelé par Avant-Garde Production.

Barros a conquis l’assistance avec ‘’Ligne droite’’, sa nouvelle collection. Adepte de pièces décalées dans ses créations, le stylisme a travaillé cette fois-ci sur des lignes droites. Les coupes sont droites sur les costumes, les ensembles tuniques, les chemisiers.

Le spécialiste du masculin singulier signe son retour avec une collection composée d’habits confectionnés dans du Super 100, du jean et du tissus imprimé. Les nouveaux vêtements de Barros ont de l’allure et donnent dans style rock boys. « Chaque année, je crée une nouvelle collection dès le début de l’année. Celle-ci est finie depuis janvier. J’attendais le moment pour la sortir et ça l’a été pour le MASA. Je n’ai jamais eu de collection qui n’a pas fait plus de cinq scènes dans l’année », dit l’habilleur des hommes.

Son plan de travail annuel est coupé en deux sections. « Il y a la collection de défilé dans laquelle, je joue beaucoup sur ma créativité, je montre mon côté fou, magique… Elle demande assez de recherche et d’attention. Je l’utilise pour tourner. A côté, j’ai une gamme prêt-à-porter qui est normale. Ce sont des chemises qu’on peut porter pour de nombreuses occasions. A ce niveau, les modèles varient toute l’année », explique Barros.

Après les B.a.-Ba du métier appris chez un particulier, Oumar Coulibaly dit Barros rejoint Ciss St-Moïse pour se perfectionner. A Tropic 105, il est affecté au département broderie qu’il quitte en 2006 pour lancer ‘’Monsieur Barros’’, son label personnel. La révélation arrive en 2014 avec le Prix Pathé’O du jeune créateur décroché au Festival international de la mode africaine (FIMA) et sa participation à la première édition du concept ‘’Edition Limitée’’ de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF). 14 ans après son installation, Barros a de quoi être fier de sa carrière. « Ma carrière est positive. Je ne vis que de couture. J’arrive à faire mes dépenses. Depuis 2014 où j’ai été révélé, j’ai fait beaucoup de podiums en Afrique. Les gens me connaissent. La marque a traversé les frontières de la Côte d’Ivoire. Je travaille et je fais ce qui est dans mes possibilités », lance-t-il. Mais le chemin est encore long.

A l’atelier Barros, on se bat pour être présent dans les grandes métropoles européennes, asiatiques et américaines. « Je suis déjà présent dans la sous-région mais je veux être demain à Paris, Milan, Londres, Montréal, Washington, Tokyo, Pékin… Mon rêve est de devenir une marque internationale. Pour ce faire, je m’efforce à monter une ligne qui couvre tous les âges. Je peaufine mes créations et je mets un accent particulier sur la finition des prêt-à-porter. C’est vraiment ce travail quotidien que j’essaie de faire », soutient Barros.

Par Waly Do