• DESIGNER  • [ L’interview] Ibrahim Fernandez « je suis un autodidacte » !

[ L’interview] Ibrahim Fernandez « je suis un autodidacte » !

Temps de lecture: 4 minutes

Titulaire d’un BTS en gestion commerciale. Ibrahim Fernandez immigre au Maroc où il travaille pendant plusieurs années avant de se lancer dans la mode. Aujourd’hui, il est devenu incontestablement l’un des plus grands créateurs ivoiriens de la nouvelle génération. Et il nous explique comment il est passé de la marque Zango à l’enseigne Ibrahim Fernandez.

Il nous raconte tout son parcours dans cette interview.

Ibrahim Fernandez c’est plus qu’un nom. Aujourd’hui, c’est une marque disposée !

1) Comment es-tu arrivé à tout ceci ?

Après mon départ pour le Maroc, je reviens à Abidjan en 2013 pour les obsèques de mon père et il m’arrive un fait insolite. Je trouvais mes vêtements un peu rétrogrades. Je décide alors de créer quelque chose de nouveau. C’est dans ces circonstances que l’aventure de la mode débuta pour moi.
Autodidacte, j’ai appris sur le tas par l’intermédiaire d’un couturier local et par des cours en ligne.
En gros, comment suis-je arrivé à tout ceci ? Par la soif de connaissance, et par mon côté perfectionniste.

Au départ, ma marque s’appelait « Zango », qui signifie dans le jargon Ivoirien « Bien habillé » et j’étais spécialisé dans le streetwear.
Trois ans après, ma technique de couture a fortement évoluée. C’est pourquoi pour une meilleure stratégie de communication et une question d’image, j’ai décidé de remplacer le nom de ma marque par mon propre nom « Ibrahim Fernandez » que vous connaissez maintenant.

2) Avant de continuer, et si on parlait de ton enfance ? Quel genre d’enfant étais-tu ?

J’étais un enfant plutôt geek, j’étais tout le temps dans mes boucains et mon ordinateur. Passionné de lecture et de sciences, j’étais de nature très curieux et j’adorais me cultiver.

3) Aujourd’hui, tu parcours l’Afrique pour partager ton art. Comment décrirais-tu ton style ?

Chic, classe, tendance, avant-gardiste, identitaire.

4) D’où tires-tu ton inspiration pour la conception de tes différentes créations?

Quand j’ai commencé le modélisme, je me suis senti plus proche de Gilles Touré. C’est l’un des pionniers de la mode Ivoirienne.


J’ai une profonde admiration pour lui à cause de son parcours. J’ai beaucoup de respect pour lui car il est très inspirant. Il a débuté très jeune, et depuis il continue à se maintenir et à dominer dans l’industrie.
Pour moi c’est un véritable modèle de carrière.

5) Nous savons que tu as déjà reçu plusieurs prix et reconnaissances au cours de ta carrière de designer. Cite-nous en 3 qui t’ont réellement marqué.

  • African Talents Award
  • Prix de reconnaissance – Festimod
  • Best designer – Accra men’s Fashion Week (Ghana)

6) Africain, comment as-tu été accueilli sur la scène internationale ?

Plutôt bien. Mes voyages ont toujours été de très belles expériences, car le public est curieux de savoir ce que propose les designers francophones. J’ai été toujours bien accueilli.

7) Selon toi, quelles sont les qualités requises pour être un bon styliste ?

La formation est importante. Entant qu’autodidacte, j’ai très vite compris qu’il faut être formé car j’ai été confronté a beaucoup de problèmes qui n’étaient solvables que par une bonne formation.

Il faut aussi être rigoureux, car il y a beaucoup de concurrence, beaucoup de bons designers qui arrivent sur le marché, ainsi que tous les anciens qui sont toujours dans l’industrie donc si on n’est pas formé et qu’on n’est pas constant dans son travail, ce sera la catastrophe.

8) Tu as ouvert il y a quelques temps ton showroom. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les clients avaient hâte ! Pourquoi avoir attendu si longtemps pour le faire ?

Ne dit-on pas que la patience est un chemin d’or ? (Rires…)

Attendu si longtemps, car ce n’était pas le bon moment tout simplement. Je pars du principe que chaque chose en son temps. C’est pourquoi le moment venu, j’ai concrétisé ce projet.

9) Un mot pour nos lecteurs

Je dirai tout simplement merci de croire en moi, de croire en Ibrahim Fernandez, merci de me soutenir, merci pour vos encouragements. Je vous embrasse tous et que Dieu nous garde !

Nel Soro

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