• CASTING  • Interview/ Celine Minet, mannequin togolais et patronne d’agence !

Interview/ Celine Minet, mannequin togolais et patronne d’agence !

Temps de lecture: 4 minutes

Peux-tu nous parler de ton histoire avec la mode , comment tout est parti ?

Tout à débuté un beau dimanche alors que je regardais la télévision : j’ai vu un défilé de mode avec l’agence Challenge Model Agency et tout de suite j’ai eu un déclic: c’était cela que je voulais faire… J’avais déjà entamé des études d’esthétique mais je me rendais compte que c’était vraiment là ma destinée…défiler sur un podium, être acclamée, voire des milliers de gens, c’était un rêve.  Je me suis donc rendue à ladite agence et très rapidement j’ai été prise à l’essai et voilà où je suis maintenant, grâce a Challenge Model Agency.


Vous êtes aussi l’un des rares mannequins togolais à vous exporter aussi rapidement, qu’est ce qui fait votre particularité selon vous ?

D’abord j’essaie d’être professionnelle, joviale et gentille avec tout le monde. Mais cela ne suffit pas! Il faut avoir un physique particulier et pour cela je dois remercier mes parents et la nature qui m’a gâtée. Mon look particulier fait aussi que l’on me remarque et que l’on ne m’oublie pas.

Qu’est ce qui faut pour être un bon mannequin selon vous ?

Un bon mannequin doit d’abord avoir un beau physique. Mais aussi un petit quelque chose qui vous différencie des autres. Être passionnée, disponible, humble avec tout le monde sans exception et sans jouer la starlette.

Votre look capillaire, il y’a t-il une histoire derrière cette coupe garçonne blondinette ?

Oui cela a commencé en 2016. Mais c’est toute une histoire… En 2016 je me suis présenté à un casting où j’ai été refusée. Je m’étais juré de me venger et l’année suivante je me suis représenté a ce même casting avec les cheveux courts et le look que j’ai aujourd’hui. Non seulement j’ai été sélectionnée mais j’ai fait un tabac (rire) comme quoi il ne faut jamais désespérer.

Vous êtes également co-fondatrice d’une agence de mannequin au Togo , pouvez-vous nous en dire plus ?

Oui effectivement je m’investis beaucoup à Challenge Model Agency. Depuis 2015, nous avons parcouru beaucoup de chemin et fait de nombreux défilés en Afrique et en Europe. Challenge Model Agency est également l’entreprise éditrice du FIMO 228.

Quels sont les profils que vous recherchez généralement ?

Les critères lors des castings sont bien définis. Pour une femme, il faut minimum 1,76 m et pour un homme 1,83 m. Contrairement au passé, toutes les formes sont aujourd’hui admises : la femme africaine est plus en forme que les modèles européens. Le marché africain demande aujourd’hui ces types de modèle. En plus de cela, il faut avoir quelque chose de particulier, de différent des autres.

Égérie de fimo 228 de cette année, comment avez-vous vécue cette expérience ?

C’est en 2018 que j’ai été égérie de Fimo228. Cela a bien entendu été une consécration mais aussi une très grande responsabilité. Il faut être présent à tous les instants et partout à la fois. Mais ce fut une expérience extraordinaire. Le FIMO228 est dans mon cœur puisque nous l’avons créé.

Vous avez parcouru de nombreux T dans le monde, quels sont ceux qui vous ont le plus marqués ?

La Dakar Fashion Week, Lagos Fashion Week, Afrikans Model Show à Copenhague, et bien entendu le défilé Afrik Fashion Show qui a été une superbe réussite, avec un public participatif et amusant, un de mes très bons souvenirs.

Avez-vous un modèle de réussite qui vous inspirent dans votre carrière ? 

J’admire bien entendu le professionnalisme de beaucoup de mannequins, j’admire les mannequins noirs qui ont réussi dans le monde, j’admire tous les mannequins qui défilent pour Victoria Secret par exemple. J’ai aussi beaucoup d’admiration pour Winnie Harlow qui a su transformer son handicap en atout.

Votre regard sur le métier du mannequinat en Afrique ?

Le Mannequinat en Afrique commence à s’exporter. Regardez aujourd’hui les mannequins noirs à Paris , à Milan et dans de nombreuses capitales européennes. Mais en Afrique la mode n’est pas prise au sérieux et les rémunérations ne sont généralement pas à la hauteur des prestations.

Un mot à nos lectrices à l’occasion de la journée internationale de la femme.

J’attache énormément d’importance à la liberté de la femme et je me bats tous les jours pour des femmes fortes, des femmes de caractère, des femmes libérées. La journée internationale de la femme est évidemment l’occasion de rappeler cela. Mais c’est un combat de tous les jours.

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