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HISTOIRE: Donyale Luna, 1er modèle noir en cover de vogue

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De son vrai nom Peggy Ann Freeman, Donyale Luna naît le 1er janvier 1945 à Détroit, Michigan, C’est à l’âge de 18 ans que Peggy Freeman entame des démarches administratives pour devenir Donyale George Luna.

Elle va connaitre une grande ascension dans la mode et va même devenir le premier mannequin noir à faire la couverture du célèbre magazine « Vogue ». Le supermodel américain a été repéré dans les rues de Détroit en 1963 par le photographe anglais David McCabe. Séduit par sa beauté et ses jambes interminables, David lui recommande de venir s’installer à New York, là ou elle pourra au mieux exploiter son potentiel et s’insérer dans le mannequinat.

Après plusieurs réticences, la black excellence succombe à l’automne 1964 et range ses valises pour New York, elle arrive au bon moment ! La loi du Civil Rights Act met fin à toutes formes de ségrégations. Mais Luna va connaitre plusieurs difficultés à faire son entrée dans le domaine à cause de sa couleur de peau. Après plusieurs tentatives, McCabe va finalement réussir à l’introduire dans le cercle très fermé de la mode et signe un contrat d’exclusivité d’un an avec Nancy White, rédactrice en chef d’Harper’s Bazaar. Elle rencontre Richard Avedon, célèbre photographe de mode qui va d’ailleur devenir son manager.


En quelques mois, Luna quitte va connaitre une ascension fulgurante. De ses clichés dans le magazine Mademoiselle, à son défilé pour Paco Rabanne, elle pose en janvier 1965, en couverture d’Harper’s Bazaar, devenant la premier visage noir à poser en une du magazine en 98 ans de publication.

En décembre 1965, elle s’installe à Londres et devient très vite << l’une des figures-phares des Swinging Sixties.66. En mars 1966, elle devient le premier top afro-américain à faire la couverture de Vogue (un cliché d’ailleurs repris par Zendaya pour Essence). Photographiée par l’iconique David Bailey, Donyale Luna porte une robe Chloé et des boucles d’oreilles flamboyantes signés Mimi de N. La série mode qui fait écho à la Une est tout aussi stylée, le mannequin arborant les plus grands designers du moment : Christian Dior, Pierre Cardin, Yves Saint Laurent.1966 est « l’année Luna », comme l’affirme le Time, qui consacre un long papier à cette créature de contrastes . À Paris, elle défile pour Courrèges, Saint Laurent, Valentino, Paco Rabanne (qui présente à ce moment-là ses douze robes importables composées de disques de Rhodoïd) tandis que les magazines Elle et Paris Match se la disputent (Match enverra même onze photographes différents shooter le mannequin le temps d’un édito mode inoubliable). Même Salvador Dalí tombera sous le charme de Donyale Luna, qui lui rend visite à Cadaqués et devient l’une de ses muses – l’artiste surréaliste avait pour habitude de dire que le top était la réincarnation de Nefertiti » , dévoile le vanityfair dans un article qui lui est consacré.

Par la suite, elle apparaît dans plusieurs films dont Blow-Up d’Antonioni (1966), Qui êtes-vous Polly Maggoo ? de William Klein (1966), Skidoo d’Otto Preminger (1968) ou encore Satyricon de Fellini (1969). En 1976, elle épouse le photographe Luizi Cazzaniga et aura une fille avec ce dernier Dream Cazzaniga, en 1977. Deux ans après le 17 mai 1979, Donyale Luna tire sa révérence d’une overdose d’héroïne.

Nel Soro

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