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DEUIL : LE COUTURIER FRANÇAIS PIERRE CARDIN EST MORT

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Le grand couturier français Pierre Cardin est mort à l’âge de 98 ans, a annoncé ce mardi sa famille. Le styliste, pionnier du prêt-à-porter, est décédé à l’hôpital américain de Neuilly, dans l’ouest de Paris.

La marque de ce fils d’immigrés italiens est présente dans plus de 100 pays. Le couturier est l’un des Français les plus connus au monde.

« Jour de grande tristesse pour toute notre famille, Pierre Cardin n’est plus. Le grand couturier qu’il fut, a traversé le siècle, laissant à la France et au monde un héritage artistique unique dans la mode mais pas seulement », écrit sa famille dans un communiqué. Nous sommes tous fiers de son ambition tenace et de l’audace dont il a fait preuve tout au long de sa vie. Homme moderne aux multiples talents et à l’énergie inépuisable, il s’est inscrit très tôt dans les flux de la mondialisation des biens et des échanges », poursuit le texte.

Des robes bulles aux tenues cosmos

Ses parents, agriculteurs vénitiens, ont fui la pauvreté après la Première Guerre mondiale en s’installant en France dans le milieu des années 1920. Pierre Cardin a commencé son apprentissage chez un tailleur de Saint-Etienne une dizaine d’années plus tard.

A la fin de la guerre, il rejoint Paris et entre chez Paquin. C’est dans cette maison qu’il rencontre Jean Cocteau et Christian Bérard qui travaillent alors sur « La Belle et la Bête ». Pour eux, il réalise costumes et masques. Et eux le présentent à leur ami Christian Dior, qui l’engagera comme premier tailleur.

Avant beaucoup d’autres, Pierre Cardin avait ouvert un « corner » dans un grand magasin, fait défiler des hommes. Et adopté à grande échelle un système de licences qui lui assurait une diffusion dans le monde entier, apposant son nom sur des produits aussi divers que des cravates, des cigarettes, des parfums ou de l’eau minérale.

Premier couturier à entrer à l’Académie des beaux-arts

Précurseur, il s’était très tôt tourné vers l’Asie où il jouissait d’une grande notoriété : il s’était rendu dès 1957 au Japon. Un an après, il est le premier Français à s’implanter en Chine communiste. Il a fait défiler ses mannequins dans la Cité interdite à Pékin.

« Suprême consécration, il est le premier couturier à entrer à l’Académie des beaux-arts, faisant reconnaître la mode comme un art à part entière. En atteste aujourd’hui son épée d’académicien qu’il a lui-même créée et sur laquelle sont gravés les symboles de sa réussite », a rappelé sa famille.

leparisien.fra

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