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Wafrica/ le wax africain à la rencontre de la culture Japonaise !

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« Wafrica est un projet qui englobe à la fois l’esthétique japonaise ancienne et la culture identitaire africaine pour le seul but de créer un nouveau territoire redéfinissant le sens de l’origine et de la citoyenneté mondiale », Serge Mouangue. 

Originaire du Cameroun, Serge Mouangue est un jeune designer africain. Il est né en France et son activité est basée aujourd’hui au Japon. C’est en banlieue parisienne qu’il a passé son enfance. A l’âge adulte, il décide d’étudier les Arts Appliqués et rentre à l’ENSCI en 1996. Après ses études, il part pour Guangzhou et travaille à Sydney comme designer indépendant.


En 2000, il intègre très vite la cellule exploratoire du Design Renault au Technocentre. Il rejoint par le suite le studio « Creative Box International » à Tokyo en 2006.
Dès 2008, Il créa Wafrica, un projet qui fera parler de lui au Japon et dans le reste du monde. Ce projet d’entremêler les cultures s’est surtout révélé lors du Festival Mondial des Arts Nègres au Sénégal en 2010. L’artiste camerounais va surprendre l’audience par un défilé de mode multi-couleurs dans lequel la culture africaine se couple avec celle de l’Asie précisément du Japon.
A travers sa collection Wafrica, Serge Mouangue a su faire du kimono japonais un vêtement universel. Il choisit de poser sur un morceau de tissu wax, le code vestimentaire japonais. Et il a bien réussit à le faire. Serge a dessiné et conçu des kimonos avec pour principale textile, le Wax africain.


Ce cocktail est un mélange de culture japano-africaine puisqu’il a su scanner des tissus aux motifs africains sur des silhouettes de kimono japonais.
L’artiste africain démontre ainsi qu’une culture peut emprunter à une autre tout en respectant les codes, la beauté et la sacralité de la culture à laquelle l’on emprunte.


Aujourd’hui, Serge expose son kimono version africaine dans plusieurs grandes villes dont New York, Dakar, Tokyo, Amsterdam, Stockholm. A travers ce projet, il a prouvé au monde que la mode s’inscrit au-delà des races, des cultures, et que chaque faiseur de mode doit être un « trans-culture ». C’est à dire, s’inscrire dans ce courant de pensées où les différences identitaires n’ont plus leurs places.

Nel SORO

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