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Rencontre avec Michael Trah, l’étoile montante du prêt-à-porter

Temps de lecture: 4 minutes

Michael Trah est un jeune styliste ivoirien né dans la commune de Port-Bouet. Passionné par l’informatique, Michael arrive dans la mode par pression. Sa mère qui rêvait de le voir exercer ce métier fini par le convaincre mais l’artiste finit par s’y passionner: <<Au départ, c’était pour faire plaisir à ma mère. J’ai accepté de suivre une formation de mode en 2012. Mais malheureusement elle n’a pas eu le temps de me voir évoluer dans le domaine et décède en 2013, ce fût un moment difficile pour moi >>.

Prit par les émotions, Michael décide de rendre hommage à sa mère en continuant dans cette lancée: << j’ai décidé de lui donner le sourire quel que soit l’endroit où elle serait, en me donnant entièrement à la mode>>.

Après sa formation à la MAISON DU STYLE à port-bouet, le jeune styliste décide de faire un stage professionnel chez Gisèle Bolaty pour se perfectionner.

En 2017, il réunit toutes ses économies et s’envole pour le Nigéria.  À Lagos, il va suivre pendant 9 mois, une formation en couture de prêt à porter. En fin 2017, dans le mois de décembre précisément il rentre dans Côte d’Ivoire et postule pour le défilé de mode du MASA. Il présente sa première collection à l’occasion du MASA MODE 2018: << les tenues ont été entièrement financées par mes amis d’enfance qui sont encore et toujours à mes côtés, qui m’encourage>> tient à préciser le créateur.

L’interview !

Quelles sont les matières que vous utilisez pour vos différentes collections ?

Pour ma collection 2020 intitulée RÊVEUSE, c’est de la dentelle, tulle, la soie, du sequin et une d’autre matière secrète (rire). Mes couleurs fétiches sont le rouge, le bleu roi et fushia.

Parlons de votre grande entrée sur le T, votre premier défilé.  Ça c’est fait à quelle occasion et en quelle année ?

Ce fût lors de la grande soirée du MASA MODE 2020 où j’ai eu l’occasion de présenter une collection en présence du Ministre de la culture Maurice Bandaman et certaines personnalités de la mode ivoirienne telle que Gilles Touré, Isabelle Anoh, Reda Fawaz, Isabelle Moreno et Habib Sangaré pour ne citer que ceux-là.

Quels sont les prix que vous avez déjà reçus dans le cadre de votre profession ?

Comme vous le savez, je suis un jeune styliste et peu sont les événements de récompense de mode pour les jeunes stylistes. Mais, j’ai été nominé au Top de la mode ivoirienne dans la catégorie jeune créateur pour la dernière édition 2018, j’ai également remporté la 3ème place du concours LES ROIS DU CISEAU en 2018.

Votre avis sur la grande question de la mode africaine. Pour vous, qu’appel-t-on mode africaine ? Est-ce un terme auquel vous croyez ?

La mode africaine a son sens car on s’exporte bien grâce aux matières et tissus africains. Pour moi, la mode africaine est une façon créative de mettre en exergue notre patrimoine.

Comment vos collections ont été reçues à  l’échelle internationale ?

Malheureusement, à cause de la COVID-19, je n’ai pas pu participer à un défilé international auquel j’ai été invité. Mais, grâce à la puissance des réseaux sociaux j’ai pu toucher des personnes à l’international qui ont aimées mon travail et mon audace sur certaines pièces.

Quel est l’événement qui vous a le plus marqué dans votre carrière de designer ? Pour l’évènement, ce fût le concours télé réalité les LES ROIS DU CISEAU. Pendant plus d’une semaine, nous étions  enfermés dans une grande villa avec tous les 16 compétiteurs, c’était vraiment un stress.

Quelles sont vos sources  d’inspiration ?

Je tire mon inspiration de mon parcours, mes objectifs. J’ai également une profonde admiration pour Gilles Touré qui depuis plus de 20ans, est au cœur de la mode africaine et continue d’être à l’heure actuelle dans la créativité, un excellent exemple de carrière,  respect également à tous ces stylistes ivoiriens qui m’ont fait rêver depuis 2011 et qui sont encore dans la tendance.

Quel est votre plus grand  rêve pour la mode africaine ?

L’industrialisation de la mode, la création de plusieurs écoles de mode pour permettre aux jeunes africains qui rêvent d’être styliste, d’avoir une formation de qualité.

Parlez-nous de votre dernière collection.

Ma dernière collection est intitulée RÊVEUSE. C’est une collection d’une couture de 10 pièces qui définit l’histoire d’une fille modeste qui rêve de se vêtir de beaux vêtements. Elle est réalisée en dentelle, tissu de soie, de sequin, de la crêpe et une  matière secrète (rire).

Sur quoi travaillez-vous en ce moment  et dites-nous tout sur vos prochains projets.

Ma prochaine collection 2020-2021 qui définira la femme dans toute sa splendeur va annoncer de façon officielle ma marque et présenter ma vision pour la mode ivoirienne et africaine.

Un mot à nos lecteurs.  

Je tiens d’abord à remercier toute l’équipe AFRIK FASHION MAGAZINE pour l’occasion que vous me  donnez de parler de mon métier. J’espère  qu’à travers  cette interview, plusieurs personnes connaîtrons mieux Michael Trah ( rire ). Enfin, restez connecté à mes comptes Facebook et Instagram Michael Trah pour être au cœur de toutes mes créations. Merci…

Nel Soro

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