• FASHION NEWS  • Culture  • Pratiques Vaudou, toute la vérité !

Pratiques Vaudou, toute la vérité !

Temps de lecture: 4 minutes

Le saviez-vous ? Le vaudou réunit 50 millions d’adeptes dans le monde. Au Bénin, c’est une identité culturelle traditionnelle importante. Même si quelques temples vaudou restent ouverts aux touristes et aux curieux, il est important de préciser que ses mystères sont encore très profond: « Le vaudou est une religion d’abord diabolisée par les voyageurs, ensuite combattue par les missionnaires chrétiens, plus tard interdite par les colonisateurs, puis enfin rejetée par le régime béninois d’inspiration marxiste…Le vaudou, auquel les Béninois attribuent de puissants pouvoirs, imprègne le vécu quotidien des hommes et des femmes. Il est recherché, mais aussi craint, comme il est redouté d’une majorité des populations subsahariennes » selon Jean RIEUCAU, Professeur de géographie à l’Université Lyon 2 en France.

L’ORIGINE DU VAUDOU

Le terme vaudou signifie esprit, divinité dans les langues « Ewe » et « Fon » du Bénin. En effet, le vaudou est une religion originaire de l’ancien royaume du Dahomey, actuel Bénin. Le vaudou représenterait un être surnaturel, une divinité dont l’image est identifiée à un serpent non venimeux qui a le don de prédire l’avenir. Un temple vaudou se compose d’une grande cour où se déroulent des cérémonies et des sacrifices, et d’un couvent en forme de petite hutte pointue, contenant l’autel et son « esprit » et dont l’accès est interdit au public. Dans les cultes « Vaudou », il existe une force spirituelle appelée « Legba » dont la mission est d’être  l’intermédiaire et le messager des autres dieux. Le « Legba »  détient les clefs du Paradis et de l’Enfer. Il est le dieu le plus important du Vaudou.

Le temple des Pythons de Ouidah

Au Bénin , le symbole le plus populaire du Vaudou reste le temple des Pythons de Ouidah ( ville touristique située à 42 kilomètres de la capitale Cotonou). C’est le temple le plus sacré des sanctuaires vaudou de la ville et l’un des rares ouvert au public. Les pythons sacrés de Ouidah attirent chaque année, des milliers de visiteurs. A l’entrée, un drapeau blanc, couleur de la religion vaudou. Au temple des Pythons, on y trouve une dizaine de pythons vivants et aussi un cimetière pour ces reptiles sacrés. Le Dangbé, python sacré, parcourt la ville, une fois par mois.

L’exportation du vaudou

La culture du Vaudou s’est au fil du temps exportée en Europe et en Amérique mais aussi dans certains pays d’Afrique de l’Ouest tels que le Togo et le Nigeria. Ce sont les noirs capturés, réduits en esclaves, originaires du Bénin qui ont répandu le culte vaudou aux Caraïbes et en Amérique. Au Togo, il est très pratiqué dans le célèbre marché des féticheurs à Lomé mais L’Haïti reste le numéro 2 du classement .

Le vaudou haïtien

Le « vaudou » est considéré en Haïti comme la religion des ancêtres. En avril 2003, un arrêté du gouvernement de Jean-Bertrand Aristide, ancien prêtre de la religion catholique, déclara les pratiques vaudou comme une religion à part entière. Pour les haïtiens, le vaudou n’est pas différent de la religion catholique car il incarne aussi selon leur croyance un être suprême invisible, immatériel, qui délègue ses pouvoirs à des intermédiaires : saints, esprits …

L’anecdote selon FRANCE CULTURE

Dans la nuit du 14 août 1791, au Bois-Caïman, un lieu reculé de l’habitation Lenormand de Mézy, un hougan, c’est-à-dire un prêtre ou un maître de la religion vaudou, Dutty Boukman, organisa une cérémonie pour un grand nombre d’esclaves. Un cochon noir fut sacrifié et les assistants burent son sang afin de devenir invulnérables. Boukman ordonna alors le soulèvement général qui éclata dans la nuit du 22 août. Les esclaves brûlèrent plusieurs habitations (entendez par habitation, exploitation ou domaine agricole) et massacrèrent les blancs, y compris les femmes et les enfants. On dénombra près d’un millier de blancs assassinés, 161 sucreries et 1200 caféières dévastées. Boukman qui était de grande taille et d’une force peu commune fut tué au combat et sa tête exposée au Cap-Français, afin de prouver qu’il n’avait rien d’invulnérable. La cérémonie du Bois-Caïman est considérée en Haïti comme l’acte fondateur de la révolution et de la guerre d’indépendance.

A tort ou à raison, le Vaudou a toujours été critiqué mais il reste tout de même une pratique ancestrale qui attire chaque année la curiosité des touristes.

NEL SORO

Partage de l'article