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Ankhera, l’inspiration « panafricaine » de Sébastien Barrière, créateur de mode

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C’est dans sa boutique, sur le boulevard de Houelbourg à Jarry/Baie-Mahault, que Sébastien Barrière, jeune créateur de mode, revient sur son parcours et la création de sa marque de prêt-à-porter, Ankhera.

Créateur de mode, intervenant également dans l’événementiel et le monde de la musique, Sébastien Barrière est un jeune entrepreneur guadeloupéen de 29 ans. Son bac Scientifique, au lycée Jardin d’Essai aux Abymes, en poche, Sébastien est parti très tôt dans l’Hexagone, afin de poursuivre ses études dans une école de commerce à Lille. Dans la foulée, désireux de se confronter à l’altérité, c’est en Angleterre qu’il posera ses valises durant trois ans. Il y travaillera, jusqu’au jour où l’opportunité de faire le grand voyage vers le continent africain, et plus précisément la Tanzanie, s’est présentée à lui. Il travaillera quatre mois à l’ONU, au Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR).

C’est lors de son expérience africaine et de ses autres voyages sur le continent, notamment en Égypte, au Kenya et au Nigeria, que naîtra en lui l’idée et l’envie de créer sa propre marque de vêtements, inspirée du monde africain, Ankhera. À partir de là, tout est allé très vite selon lui : « Je suis revenu en Guadeloupe en 2013. J’ai travaillé au siège du Crédit lyonnais, puis j’ai quitté mon travail en 2015 pour retourner dans l’Hexagone et créer ma société Ankhera, qui a vu le jour en juin 2016. »

Une démarche méthodique

La création de sa société ne s’est pas faite en un jour. Elle est le résultat d’un travail mené très en amont par le jeune Guadeloupéen : « J’ai intégré le Nacre (Nouvel accompagnement à la création ou la reprise d’entreprise). J’avais déjà fait mon business plan. Je suis reparti en Afrique pour visiter les usines dans lesquelles mes vêtements allaient être confectionnés. Je voulais m’assurer que tout soit fait dans de bonnes conditions humanitaires. Je travaille avec un graphiste et une styliste qui m’aident. Pour le logo, c’est un tribale. Il reprend la forme de l’Afrique. Il a été fait en corrélation avec Fabien Deric, de la société High Design. »

Sa marque, Ankhera, est ainsi une marque qui se veut d’abord « panafricaine ». D’autant plus que ses collections sont uniques, alliant mode orientale, africaine et occidentale.

Aujourd’hui ses vêtements sont appréciés dans le milieu parisien. Pour arriver à ce résultat, Sébastien a bénéficié de l’aide du Nacre, mais il a également investi ses propres fonds. Sa volonté première était que tous ses vêtements soient fabriqués en Afrique, pour profiter au continent, mais pas seulement. Sa première boutique, il l’a donc ouverte en mars 2018, en Guadeloupe. Hormis la vente de ses produits, il accueille des jeunes créateurs guadeloupéens, pour les aider à développer leurs marques et à commercialiser leurs produits.

Une ligne de vêtements pour femmes

Beaucoup d’artistes ont adhéré à sa marque, et n’hésitent pas à porter ses vêtements dans leurs clips et lors de leurs concerts, notamment Misié Sadik, Admiral T, etc. Sébastien en a d’ailleurs retenu une anecdote : « C’est à propos du chanteur Kalash. Il avait vu sur Snapchat que le Martiniquais DJ Killerz portait un de mes vêtements. Il l’a contacté et lui a dit qu’il lui fallait le même. Nous lui en avons offert un en taille L car il le porte grand. Quatre mois après, dans le cadre du tournage de son clip Mwaka Moon au Maroc, avec le rappeur belge Damso, Kalash a posté une photo avec mon vêtement sur son compte Instagram. Ça m’a fait chaud au cœur de voir qu’un artiste aussi connu que lui porte un de mes vêtements. »

Pour l’avenir, Sébastien a encore beaucoup de projets. Notamment une nouvelle collection pour femmes, qui est actuellement en préparation.

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