• FASHION NEWS  • PORTRAIT  • Ashley Graham, le mannequin qui voit la mode en grand

Ashley Graham, le mannequin qui voit la mode en grand

Temps de lecture: 3 minutes

Premier mannequin grande taille à faire la couverture des plus célèbres magazines, féministe et ambassadrice de l’amour de soi, Ashley Graham bouscule les codes de la mode. Portrait.

En quelques années seulement, la mannequin américaine Ashley Graham s’est hisée au sommet de la mode. Avec Paloma Elsesser, Barbie Ferreira et Iskra Lawrence, elle se positionne comme leader de la conversation sur les mannequins dites « plus-size » dans l’industrie de la mode. Fière de sa taille 46, elle bouscule les conventions de la mode et de la beauté, sans concessions.

A 12 ans, elle mesure 1,75 mètres et fait une taille 44

Si Ashley Graham a signé chez IMG Models en 2013 – agence de mannequinat où sont signés les soeurs Hadid, et le supermodel Alek Wek-, la mannequin « plus-size »revient de loin. À tout juste 12 ans, elle est repérée dans un centre commercial de son Nebraska natal. Déjà à l’époque, sa plastique est remarquée : la jeune brune mesure 1m75 et fait une taille 44. Un an plus tard elle intègre la section dite grande taille de l’agence Wilhelmina Models. À 18 ans, la carrière d’Ashley Graham prend un nouveau tournant : la native de Lincoln (Nebraska) s’envole pour le bitume new-yorkais et sa carrière décolle.

J’ai de la cellulite, du gras dans le dos, j’ai un ventre épais. Je ne sais pas ce que c’est d’être mince, je sais simplement ce que c’est d’être Ashley.

En 2010, sa campagne publicitaire pour le marque de vêtements grande taille Lane Bryant est jugée trop provocante. Si la campagne est censurée par la chaîne américaine NBC, les retombées sont positives pour la mannequin qui gagne en popularité. Son succès est palpable, et en 2016, Ashley Graham devient la première mannequin grande taille à apparaître en Une du magazine Sports Illustrated, célèbre pour sa séance annuelle de photos en maillot de bain. En octobre de la même année, elle fait la Une du ELLE Canada à qui elle confie : « j’ai de la cellulite, du gras dans le dos, j’ai un ventre épais. Je ne sais pas ce que c’est d’être mince, je sais simplement ce que c’est d’être Ashley. »

Un an après, Ashley Graham a plus d’une couverture à son book : VogueHarper’s BazaarGlamourGrazia… Tous la demandent.

Mais plus qu’une icône de beauté, c’est son franc-parler et ses discours positifs qui fédèrent autour d’elle.

Ambassadrice du « self-love », comprendre « l’acceptation de soi », et du mouvement « body-posi » qui célèbre tous les corps, à l’appellation « grande taille », Ashley Graham préfère qu’on parle d’elle comme d’une femme qui a des « courbes ». Des formes qu’elle aime, et qu’elle n’a donc pas à « assumer ».

Quand en 2016 la société Mattel lui propose de réaliser une poupée Barbie à son effigie, Graham accepte à une condition : que la poupée ne possède pas de thigh gap. Cet écart entre les jambes, synonyme de minceur, est alors de rigueur dans l’industrie de la mode si conventionnée. Finalement ce sera une Barbie avec des hanches développées, du ventre et des cuisses rebondies. La poupée Ashley Graham est un symbole du « vrai corps » autrement dit non retouché, rare dans les médias et l’industrie de la mode.

« Vous savez ce qui est drôle ? Je pense que les gens me considèrent comme inspirante parce que je suis fidèle à moi-même et je ne m’en excuse pas. »

Sur son compte instagram, la mannequin défend ses convictions à coups de hashtags. Selon elle, « être sexy est un état d’esprit ». Ne lui parlez pas de taille 44 ou 46 car elle porte la « taille sexy » et « ses cuisses sauvent des vies ». « Vous savez ce qui est drôle ? Je pense que les gens me considèrent comme inspirante parce que je suis fidèle à moi-même et je ne m’en excuse pas », assure-t-elle assure-t-elle encore au ELLE Canada en 2016.

Fan inconditionnelle de Beyoncé, tout comme son idole, Ashley Graham est une féministe convaincue et la sororité est un autre combat qui lui est cher. En octobre 2018, le supermodel lance le podcast féministe « Pretty Big Deal », dans lequel elle reçoit des femmes influentes et audacieuses pour parler business, beauté, culture et développement personnel. Parmi ses invités : la star de télé-réalité Kim Kardashian, la journaliste américaine Noor Tagouri, ou encore l’athlète Serena Williams.

La cause féminine n’est pas le seul engagement d’Ashley Graham puisque la mannequin effectue des missions humanitaires aux côtés de la Fondation Themba, engagée auprès des enfants malades en situation de famine et hospitalisés en Afrique du Sud.

Toujours plus comblée, le 15 août 2019, elle a annoncé une heureuse nouvelle à ses huit millions d’abonnés sur Instagram : elle est enceinte de son premier enfant avec l’homme qui partage sa vie depuis 9 ans, le réalisateur Justin Ervin.

 

Source: Marie Claire

Partage de l'article